En tant que spécialiste de la communication, j’accompagne beaucoup de mes clients sur la gestion de leur impact et leur posture relationnelle. Et l’un des sujets qui revient régulièrement est comment arriver à communiquer correctement sous stress.

La manière dont nous écoutons et dont nous parlons est essentielle, mais sous pression cela devient encore plus important. Pendant les périodes de stress, c’est facile d’expérimenter des malentendus qui souvent rajoutent encore plus de tension à la situation.

Dans ces moments là, il est utile de réexaminer (de prendre conscience de ) votre façon de communiquer pour l’ajuster. Que vous communiquiez avec votre manager, votre banquier ou des membres de votre famille, les 3 principes majeurs pour communiquer efficacement sont : parler avec précaution, écouter activement, et répondre spécifiquement.

Voici des clés efficientes pour mieux communiquer sous stress et réduire tous malentendus.

PARLEZ AVEC PRECAUTION

Soyez spécifique

Ne croyez pas que ceux qui vous écoutent soient capables de lire dans vos pensées. Même si votre entourage est brillant, cette faculté n’existe pas. Donc plutôt que d’attendre que l’autre veuille bien comprendre ce que vous avez à dire ( et peut être d’attendre longtemps…) soyez explicite. Définissez clairement le problème et nommez votre ressenti. Ne laissez pas les autres deviner ou interpréter ce que vous pensez. C’est une perte de temps et d’énergie pour les deux parties. Une communication clarifiée est une base solide pour un échange posé et efficace.

Restez concentré

Soyez focus sur votre problème. Sortir du sujet ou ramener de vieilles querelles n’amènera rien à part de la confusion ou mieux du stress supplémentaire et de l’adversité.

N’en dites pas trop/ Maîtrisez les silences

Le silence est un atout quand on sait en jouer. Notamment quand l’émotion devient trop forte, que l’on est à bout ou hyper stressé. Quand on est dans cet état, on risque d’être violent verbalement, de dire des choses que l’on ne pense pas vraiment ou que l’on pourrait regretter. On va exagérer et la situation ne fera qu’empirer. C’est l’escalade. Donc savoir se taire ou moins en dire est une manière intelligente de gérer la pression et de s’obliger en choisir et peser ces mots.

Dites le avec tact

Stop au TU qui tues ! Soyez factuel et descriptif plutôt que critique, sarcastique ou donneur de leçons. Restez centré sur vous. Utilisez le « JE ». Vous verrez votre impact gagnera en puissance et sérénité.

ECOUTEZ ATTENTIVEMENT

Développez votre empathie

Mettez vous à la place de l’autre. Essayez de comprendre ses perspectives. L’objectif n’est pas de lâcher votre point de vue et d’être toujours d’accord avec votre interlocuteur mais de comprendre sincèrement ce qu’il porte. En vous mettant à sa place, non seulement vous arriverez à mieux le comprendre mais cet intérêt sincère de votre part l’amènera lui aussi à plus s’intéresser à vous et vous posera les bases d’une possible meilleure collaboration.

Arrêtez d’interrompre

Quelque fois c’est important d’arrêter de parler pour entendre tout les mots et messages que l’autre vous partage. Eliminez le mental. Restez sur l’autre, plutôt que sur vous. Concentrez vous sur le langage et tous les signes non verbaux, ce sont déjà des mines d’information pour comprendre votre interlocuteur.

Recevez les critiques posément

Agissez comme un filtre à café et veuillez à bien séparer les émotions, comme la colère ou la peur, des faits.

Acceptez ce qui est dit sans donner de conseils

Souvent on ne peut s’empêcher de ramener la situation à soi et de donner des conseils surtout quand on pense que l’autre à tord. Sur ce point, si l’on veut que le conseil soit bien reçu pour être bien appliqué, le timing est important. Il vaut mieux écouter, supporter, laisser l’autre exprimer ses émotions avant de proposer un conseil.

REPONDEZ SPECIFIQUEMENT

Rassemblez tous les faits

Ecoutez avec attention jusqu’à ce que vous ayez bien compris ce qui est dit. N’hésitez pas à poser des questions pour clarifier ce que vous n’avez pas saisi. Soyez précis dans vos questions pour recevoir des réponses précises.

Vérifiez vos interprétations

Le but de toute communication est la compréhension. Celui qui écoute interprète ce qui vient d’être dit, il est donc crucial de vérifier que ce que vous avez compris est bien ce que l’autre a voulu dire. Utilisez pour cela la reformulation en commençant par : « Si j’ai bien que compris… », «  Ce que tu veux dire, c’est que…. ».

Soyez honnête

Restez honnête en disant « Je comprends pourquoi tu te sens comme ça ». En notant et acceptant les ressentis de l’autre, cela ne veut pas dire que vous êtes d’accord avec lui mais vous le reconnaissez.

Ecoutez vous

Ecoutez consciemment la manière dont vous vous exprimez. Ai – je une attitude positive ou négative ? Que dit le ton de ma voix ? Est que mon visage est constamment fermé ? Est ce que mon regard est fuyant ? Est ce que coupe systématiquement la parole à l’autre ?

Vous m’arriverez peut être pas toujours à avoir ce que vous voulez, mais il est important de poser clairement ce que vous souhaitez. Votre qualité d’écoute vous aidera également à comprendre les besoins de l’autre et démontrera votre capacité à prendre soin de l’autre également. Quand chaque partie est engagée pour améliorer la qualité de la communication et de l’écoute, c’est beaucoup plus facile de partager des perceptions ou des sentiments et au final de mieux se comprendre pour prendre de meilleures décisions, ensemble, sans surenchère et montée de stress.

 « Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace, dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse, et dans notre réponse se trouve notre croissance et notre liberté »

Viktor Frankl

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